Hommage à Bernard LEJEUNE

Bernard Lejeune nous a quitté.
Rendre hommage à Bernard nous renvoie à une époque où le tennis était bien différent de celui de l’époque actuelle. C’était l’époque du tennis où la tenue blanche était « de rigueur ». L’époque où tous les joueurs faisant un tant soit peu de compétition se connaissaient aussi bien au niveau de l’Indre et Loire qu’au niveau de la Ligue du Centre. L’époque où on jouait avec des balles blanches et des raquettes en bois « petit tamis ». D’ailleurs on ne précisait pas « petit tamis » car on n’imaginait pas que les raquettes puissent avoir une autre dimension. Bernard a été à son meilleur niveau, fin des années 60’ début des années 70’. Il a contribué à la montée du TCTours en première division national en 1974 à la suite d’une victoire mémorable contre une équipe de Lyon qui comptait plusieurs négatifs alors que le TCT n’en comptait aucun.
Par la suite il a été président du TCT entre 1983 et 1992.
Avant son départ pour Pornic où il repose désormais, nous nous sommes retrouvés au tour de sa famille, Danièle, ses enfants, Olivier et Pascale, et ses petits-enfants.
A cette occasion, Pierre-Albert Dubois, lui a adressé un dernier message :
BERNARD
J’espère que ces quelques phrases seront à la hauteur de l’affection et de l’admiration que j’avais pour toi.
Tu es né à Gizeux en 1941. Puis tu as vécu quelques années à Saint-Pierre des Corps… On y reviendra.
Après une scolarité brillante, tu poursuis tes études à l’Université de Poitiers, tout en menant une double carrière sportive :
- Basket à un niveau national et
- Tennis, atteignant le classement de 3/6. Tu comptais parmi les quelques (rare à l’époque) deuxième série de la ligue du Centre.
À l’époque Le tennisman turc qui m’entrainait à Châteauroux m’avait parlé de toi. Il t’appréciait lui aussi.
Tu aurais pu, très certainement, monter plus haut s’il n’y avait pas eu cette chute au basket qui provoqua une fracture du poignet gauche qui arrêta tes performances en t’écartant des courts pendant un an.
Quand tu repris le tennis, ton jeu n’étais plus le même … pour cause … Eh oui, tu étais gaucher ! Beaucoup s’en souvienne ! Ton service à effets de gaucher a été un cauchemar pour de nombreux adversaires.
Ensemble, nous avons fait partie de l’équipe de Tours, TC Beauregard puis TC Tours. En cinq ans, nous sommes montés du niveau championnat de la ligue du centre (6 départements) à une place de 12ème équipe nationale, après avoir sillonné la France plusieurs années durant.
Aujourd’hui, presque tous les mousquetaires de cette épopée sont là, autour de toi, pour saluer ton départ pour Pornic.
Aussi, avant de te dire au revoir, cher Bernard, je voudrais donner rendez-vous, là-haut, à l’athée que tu étais ; et quand ce jour viendra, je te verrai arriver la raquette d’un côté, le canard enchaîné (ta bible) de l’autre, sous l’œil bien veillant du juge arbitre du ciel accueillant un ancien de Saint-Pierre…. des corps
Bon Voyage Bernard.